L’armée des morts

Préparez-vous à l’apocalypse zombie. Christopher Golden a réuni, dans cette anthologie zombie, dix neuf nouvelles inédites écrites par les plus grands noms de la littérature fantastique. Avec des récits de Max Brooks, Joe Hill, John Conolly, Kelley Armstrong, Tad Williams, David Liss, David Wellington, Jonathan Maberry, Tim Lebbon, Aimee Bender, Joe R. Lansdale, James A. Moore … Rejoignez l’armée des morts !

Voilà un livre alléchant qui a envahi les étagères des bonnes librairies en Juin. Aussi affamé qu’un mort vivant devant un sac de chair fraîche bien en vie, je me suis jeté sur cet ouvrage pour le dévorer dans la foulée. Il faut dire qu’avec les auteurs (entre autres) de World War Z, Apocalypse Z,  ou encore le fils de Stephen King (Joe Hill), Christopher Golden a su réunir un casting de premier choix. Autant d’écrivains, et donc autant d’approches différents du genre zombiesque.

Au delà de la différence de style, c’est bien la manière d’aborder la mort qui marche qui suscite l’intérêt chez le lecteur. Comme souvent, on en vient à se demander qui, du zombie ou du survivant est le plus dangereux. Une des nouvelles les plus marquantes sur le sujet restera Les gosses et leurs jouets, écrite par James A. Moore, bien que l’on pourra retenir Ce que savait Maisie de David Liss. Certaines se veulent plus humaines dans leur approche, comme Une affaire de famille de Jonathan Maberry, dans laquelle on retrouve une ambiance qui n’est pas sans rappeler Trois enterrements, film magnifique réalisé par Tommy Lee Jones. Les différents auteurs ont eu le mérite d’essayer d’apporter de la nouveauté à un genre souvent éprouvé. A ce titre, certains ont réussi leur pari, comme Mike Carey et sa nouvelle Second souffle (dans laquelle un homme tente de lutter contre la putréfaction qui le ronge), là où d’autres ont échoué, notamment Stephen R. Bissette avec son texte intitulé Cuivre qu’on parvient difficilement à terminer, à cause d’un parti-pris narratif trop répétitif.

In The Flesh

La relation entre les vivants et ceux qui ne le sont plus tout à fait nourrit les récits qui sont racontés. Ainsi, on constatera qu’au gré des pages la condition du zombie s’avère être parfois bien plus cruelle que ce que l’on croit. J’ai beaucoup apprécié une nouvelle de Holly Newstein intitulée Délice, qui raconte la vie, la mort puis le retour d’une jeune esclave suite à des rites vaudous. Au fil des pages, on se prend à faire un voyage inédit dans le monde des morts vivants. Si on devait trouver un équivalent cinématographique ou télévisuel, il faudrait chercher du côté de la série britannique In the flesh.

L’armée des morts s’avère être un recueil de nouvelles qui ravira les amateurs du genre, mais pas seulement, tant par la qualité de certaines nouvelles que par le regard neuf qu’elles proposent.

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